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2002

Vive le courage !

Vive le courage !

Le courage est présenté comme la valeur des circonstances extrêmes, mais aussi comme celle de tous les instants. La croyance dans le « tout matériel » a renforcé un sentiment de peur et d’insécurité. J’ai rencontré Ghislaine St Pierre Lanctôt (1) qui incarne cette force d’action, et elle nous parle du courage.

Ghislaine St Pierre Lanctôt : Le courage est un élan du coeur qui nous fait quitter la réflexion – parfois la spéculation et l’abstrait – pour passer à l’action. Il permet donc la concrétisation de la pensée qui conduit à l’action. Cette valeur m’évoque l’image d’une personne sur le bord d’un tremplin. Cette personne veut plonger, mais a peur de l’inconnu. couragepictElle s’interroge : comment cela va-t-il se passer ? Y a-t-il de l’eau ? Vais-je bien plonger ? Quelle est la profondeur ? Cette peur légitime est celle du futur. Et nous voilà à hésiter, souffrir, entre l’élan du cœur qui veut plonger pour passer à autre chose, et la peur de ce qui va arriver. Le courage nous permet de prendre la décision de sauter, quoi qu’il arrive.

Jean-Claude Genel : C’est cet élan du coeur qui nous permet aussi d’exprimer nos opinions et parfois de préserver nos convictions. Et Dieu sait si toi, Ghislaine, tu as le courage de ne jamais renoncer aux tiennes. Mais dans ce cas, une opinion n’est sans doute pas qu’une simple pensée.

G.S.P.L : Pour moi, l’opinion c’est la voix de ma conscience qui me parle et me donne ma vérité. Elle peut s’avérer différente de celle de la majorité et c’est là que je dois puiser dans le courage qui se manifeste par l’amour de soi. L’amour de soi, c’est oser être soi et dire, faire ce que notre conscience nous dit. On se retrouve donc presque quotidiennement face au cœur qui nous parle, à la conscience qui nous dit quoi faire et, en même temps, face aux institutions ou aux gens qui affirment que « ça ne se fait pas » ou que « ça ne se dit pas » ! Et inévitablement, une question nous taraude : vais-je perdre l’amour des autres en ayant le courage de qui je suis ? Si je devais condenser l’expérience courage, je dirais que c’est donner, chaque fois, la préférence à l’amour de soi.

J.-C.G. : Est-ce que le courage signifie « ne plus avoir peur », de la vie, des autres, de leur jugement et du mal-être qui peut naître de certaines expériences ?

G.S.P.L. : J’ai longtemps cru qu’il fallait se débarrasser de la peur. Aujourd’hui, je sais que la peur ne disparaît pas et j’ai décidé de ne plus lui faire la guerre. Quand j’en prends conscience, je l’accueille et lui permets d’être. Mais pour autant, elle ne va pas diriger ma vie. Je la reconnais, je l’accepte, je l’accueille et je l’aime. C’est alors qu’elle se transforme et que mon « élan du cœur » – le courage – se manifeste. Être courageux, c’est toujours faire ce que dit notre coeur, sans même raisonner, parce que cette force n’a rien à voir avec le cerveau. Cet élan nous fait dire des mots qui nous échappent et qui témoignent de notre vérité profonde, de la seule énergie véritable en soi : l’amour.

J.-C.G. : Sur Terre, tout le monde connaît la peur qui peut aller jusqu’à paralyser. Tu conseilles de l’accueillir ! Est-ce à dire que la peur, quand elle se manifeste, vient éclairer une partie de nous ?

G.S.P.L : Oui, mais elle n’est pas une réalité, elle est illusion. D’où la dualité de l’être humain qui est amour et peur, « lumière et ombre ». Le but de notre présence sur terre est de vivre cette dualité, connaître et aimer notre côté « ombre » pour l’amener à vibrer sur la même fréquence que notre côté « lumière ».

J.-C.G. : C’est là que l’on peut faire appel sans faillir au courage de ses opinions, au courage d’exprimer ce qui est connu de soi, ce qui est éclairé en soi, au courage d’aller au bout de ses choix aussi. Tu parles de s’incarner dans la matière, sur cette terre, mais n’est-ce pas un acte de courage pour l’« âme » ?

G.S.P.L : Ou de l’inconscience… (rires) ! Oui, s’incarner demande du courage, c’est de l’amour en tout cas, sûrement. Et c’est avant tout par amour pour « moi » que je me suis incarnée, mais pour ce « moi » en tant qu’être divin et qui inclut tout le monde. Toute la matière est le miroir de l’esprit. C’est donc pour « voir de quoi j’ai l’air » (rires), donc grandir en conscience, que je décide de m’incarner. Quand j’ai peur, c’est l’ombre que je vois dans la matière. La peur que l’on éprouve sur le bord du tremplin résulte de notre condition humaine qui nous fait prendre conscience de nos limites dans l’amour de soi. Le courage, c’est ce qui permet de revenir à soi, à l’amour de soi et d’aller avec cet élan du coeur qui déplace les montagnes.

J.-C.G.: Mais justement, l’amour inquiète, l’amour fait peur. Il faut beaucoup de courage pour aimer quelqu’un. Cela semble facile au premier abord, mais quand on s’engage dans une relation sur le long terme, cela demande un certain courage, celui d’apprendre à s’aimer.

G.S.P.L : Le couple est souvent compris comme un couple extérieur, mais celui-ci n’est que la manifestation – l’effet miroir, là encore – du couple intérieur (masculin/féminin). Alors, si j’ai de la difficulté dans mon couple extérieur, cela me permet de comprendre qu’il y a dualité, division dans mon couple intérieur.

J.-C.G. : La force qui vient animer le courage anime-t-elle aussi toutes les autres valeurs ?

G.S.P.L : Je dirais que l’amour de soi est cette force vitale dont nous devons prendre conscience. Depuis toujours, on va chercher l’amour à l’extérieur de soi. Mais le seul véritable amour, c’est l’amour de soi. Il est intérieur, illimité et c’est le courage qui nous permet de le vivre. La grande expérience humaine d’incarnation est d’apprendre à s’aimer. Le courage permet d’agir et ce passage à l’action permet à l’esprit de se libérer dans la matière; c’est ce qu’on appelle « spiritualiser la matière ». La difficulté de prendre la décision réside dans le fait qu’il faut mourir à quelque chose pour pouvoir naître. Il faut sortir d’une certaine sécurité dans laquelle on se trouve, même si cela est désagréable.

J.-C.G. : Le courage permet non seulement de prendre la décision mais aussi de la faire durer dans le temps.

G.S.P.L: Effectivement, dans l’image de la personne qui saute du tremplin, il y a l’idée de non-retour. Il est impossible, à mi-chemin, de se dire qu’on va revenir sur la planche. Pour moi, cette décision et c’est ça le courage, c’est de couper les ponts, c’est la décision de plonger. EtreCourageuxIl faut donc la valider chaque fois que le doute revient, que l’hésitation apparaît et que la peur, sous quelque manifestation que ce soit, se manifeste. Le courage permet de revenir à sa décision première de vivre, c’est-à-dire de mourir à la survie.

J.-C.G. : Ça veut donc dire que le courage nous fait franchir une grande étape, faire un saut énorme qui s’opère dans toutes les petites choses de la vie quotidienne.

G.S.P.L. : Le grand saut consiste à prendre une décision pour sa vie, donc de vivre et d’arrêter de survivre. Cela veut dire en pratique de donner priorité à son « être » sur son « avoir », cela veut dire que, dans toutes situations, nous allons revenir à nous, aller voir ce que nous dit notre être et lui obéir. C’est à cette condition que la survie ne mènera plus notre existence. C’est un virage à 180 degrés, les autres petits virages ne peuvent pas se faire tant qu’on ne prend pas le premier grand virage qui est de décider de vivre.

J.-C.G. : Tout le monde traverse des difficultés, rencontre des moments pénibles et doit prendre des décisions importantes. Le courage est alors un formidable moteur qui nous entraîne vers ce meilleur de nous-mêmes. Mais n’existe-t-il pas aussi un faux courage ?

G.S.P.L : Absolument et il faut mettre en garde contre lui. Par exemple, un athlète olympique fait preuve de beaucoup de courage pour, finalement, passer quelques secondes sur un podium une fois dans sa vie ! Dans ce sens-là, nous sommes dans un courage extérieur, lié à l’obtention ou à un dépassement dans la matière. Mais ce que j’ose appeler le vrai courage, c’est le courage intérieur, c’est être soi-même. Cela peut sembler difficile, mais je pense qu’il est beaucoup plus facile d’être courageux dans ce sens-là. Le faux courage est extrêmement difficile alors que le vrai courage est divin et tout ce qui est divin est simple et facile.

J.-C.G. : Il y a la pensée d’un Sage qui dit ceci : « Nous ne sommes pas des êtres humains venus vivre une expérience spirituelle, mais des êtres spirituels venus vivre une expérience humaine. » Cette vision change nos points de repère habituels. Vivre une expérience humaine nécessite le courage d’affirmer en tout point l’être spirituel que l’on est. C’est manifester le courage qu’il faut pour venir dans la matière.

G.S.P.L. : À cause de mon livre La mafia médicale et de la position que j’ai prise, les gens me disent que je suis courageuse ! Mais je leur fais toujours cette réponse: « Je vais vous dire un secret, l’élan de mon cœur pour écrire ce livre était tellement fort que cela m’aurait demandé beaucoup plus de courage pour ne pas l’écrire! Et si j’avais résisté à ce élan, je serais sans doute tombée malade. »

1- Ghislaine Saint-Pierre Lanctôt est québécoise, médecin et auteur notamment du livre Que diable suis-je venue faire sur Terre !

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De la prison intérieure au paradis terrestre

De la prison intérieure au paradis terrestre

Compte-rendu du séminaire de Ghislaine Saint-Pierre Lanctôt à Lyon en mai 2002 paru dans la revue NEXUS -édition française- N° 21 Page 34

C’est en mai, à Lyon, que nous avons rencontré cette canadienne globe-trotter. L’association Kenkoo les avait invité, elle et David Icke, pour un séminaire sur le thème «De la prison intérieure au paradis terrestre». Il faut dire que ces deux là se complétaien2002-05_prison_interieure_au_paradis_image2t à merveille. L’un développant l’aspect «information» et l’autre l’aspect «transformation». C’était le premier voyage de David Icke en France, (www.davidicke.com) gageons que ce ne sera pas le dernier. Ces propos décapants sont rarement entendus dans l’hexagone. Nous en reparlerons. Quant à Ghislaine, elle continue son travail de pionnière avec confiance et détermination. Ses propos ne sont pas dans la mesure, ni dans les nuances, ce n’est pas son rôle. Il fallait pour les porter dans un premier temps une voix forte et une bonne dose d’enthousiasme et d’audace. Elle ne manque ni de l’un ni de l’autre. Elle a aussi quelques solides talents pédagogiques. Sa pensée se déroule selon une logique parfaite avec croquis et illustrations à l’appui. C’est à la fois clair; simple et très dérangeant! Cela bouleverse toutes les idées reçues auxquelles nous tenons tellement. Au début, c’est un électrochoc ! puis avec beaucoup d’humour et de simplicité elle réussit à nous démontrer qu’un merveilleux moyen de libération est à notre portée. Voici pour faire plus ample connaissance.

«Y-a-t-il quelqu’un qui n’est pas convaincu après tout ce que nous a dit David Icke hier que nous vivons aujourd’hui l’enfer sur terre ? Eh bien nous allons partir de là. Violence, maladie, famine, trafic de drogue, pédophilie, vente d’armes, guerres, censure médiatique, dossiers secrets, sociétés secrètes, corruption, impuissance, souffrances, désespoir… c’est l’enfer sur terre.

«Si nous voulons créer le Paradis, il va nous falloir répondre à la question : Qui est le créateur ? Imaginons un lac bordé d’arbres. Un lac parfaitement immobile dans lequel les arbres se reflètent.

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«Le reflet est absolument identique à l’original. Nous pouvons nous demander laquelle des 2 images est vraie. Lorsque nous le savons, c’est évident. Celle du haut est la vraie, on parle de réalité et d’illusion pour celle du bas… Les arbres d’en haut sont les créateurs de l’image et ceux du bas, la création. Nous voici donc avec la dualité fondamentale : créatrice-création, esprit‑matière, âme‑corps…

«Que se passe-t’il pour que nous soyons dans l’enfer sur terre ? Que se passe-t’il pour que la partie dans laquelle nous vivons, c’est-à-dire la matière, soit infernale ? Que se passe-t’il pour que les arbres du bas soient très malades ? Il faut que les arbres du haut le soient aussi ! Si je rapproche l’image de la société dans laquelle nous vivons, la matière ou création est «à l’image et à la ressemblance» de la créatrice.., qui n’est autre que nous. Nous avons créé tout ce qui est et quand je dis «nous» c’est «Je», car chaque personne est créatrice. Je suis entièrement seule créatrice de l’enfer sur terre, je ne peux blâmer qui que ce soit, je ne peux tenir que moi pour responsable. Que ce soit la société ou mon corps que je vois malade, je dois retourner à la créatrice que je suis, à l’esprit créateur, à mon âme et voir ce qui se passe à ce niveau.

«Pourquoi m’infliger pareil traitement ? Ce monde matériel dans lequel je vis n’est qu’un miroir. Sa fonction est de me montrer de quoi j’ai l’air ? Comment pourrais-je envisager quelque changement en moi si je ne sais pas de quoi j’ai l’air ? J’ai créé l’enfer sur terre, pour voir de quoi j’ai l’air à l’intérieur. Qui est la créatrice de cet enfer? Satan ? Lucifer ? non, c’est moi, «Je» suis Lucifer. C’est bien différent de ce que je croyais. J’ai cru que l’enfer c’était les autres. J’ai longtemps voulu changer les autres ! est-ce que ça a marché ? les parents ? les enfants ? non ça ne marche pas ! Il ne me reste plus qu’à me changer, moi.

«Voyons comment «je» fonctionne pour créer l’enfer sur terre. Eh bien, c’est une question de Trinité… J’ai créé trois personnages dont je joue les rôles tour à tour. Le premier est le mouton, le pauvre mouton victime impuissante et irresponsable. Il baigne dans la peur, se nourrit de peur. Le responsable de ses malheurs est le deuxième, le méchant loup. Et enfin le troisième intervient pour le défendre et le protéger. C’est le bon pasteur (rien à voir avec les vaccins mais rien n’arrive par hasard !).

«Nous sommes dans ce triangle infernal. Mais nous avons oublié ce qu’est un pasteur. La fonction du berger, c’est d’abord de tondre les moutons, et ensuite quand il n’y a plus de laine de les mener à l’abattoir ; et voilà où nous allons depuis des milliers d’années. Allons nous continuer ? Nous avons vu hier que la même histoire se répète sans fin depuis des milliers d’années.

«Et pourquoi donc ? J’ai créé ce mouton parce que j’ai oublié qui j’étais. J’ai crée un personnage illusoire car j’ai oublié que j’étais «l’esprit créateur». Je suis la réalité, la matière c’est ce que j’ai.

«Qu’est donc cet esprit créateur ? C’est la vibration la plus élevée en fréquence, celle qui crée toutes les autres. Cet esprit créateur, on l’appelle Dieu. Quand je dis Dieu, je ne parle pas du Dieu des religions, je parle de la vibration la plus élevée de toutes, créatrice par excellence. Comme j ‘ai oublié que j’étais cette vibration, j’ai crée des dieux extérieurs, j’ai créé des veaux d’or, des religions, des spiritualités… C’est toujours la même chose, l’esprit créateur en dehors de moi. Que ce soit sur le plan médical, politique, économique, familial, légal, la seule pathologie de l’humanité est la séparation entre le créateur et sa création.

«Or créatrice et création ne font qu’un. Si nous revenons à l’image du reflet dans l’eau, celle du bas ne peut exister sans celle du haut. Et voilà la dualité dans laquelle nous vivons. Il y en a deux mais ils ne font qu’un, c’est l’indivi-dualité. Tant que je met le divin à l’extérieur de moi, je suis séparé, divisé et en guerre. Je crée donc la guerre sur cette planète à mon image et à ma ressemblance. La seule façon de faire la paix sur cette planète est de faire la paix à l’intérieur de moi, entre ma créatrice et ma création. C’est aussi simple que cela.

«Au lieu de me voir comme un mouton, je vais me voir réellement comme ce que je suis, c’est-à-dire une «jument ailée» seule créatrice, seule responsable et seule garante de tout ce qui arrive dans ma vie. Vous comprenez maintenant pourquoi on nous a dit que la trinité était un mystère que nous ne pouvions pas comprendre. Parce que dès que je prends conscience de qui je suis, le berger part au chômage.

«Il suffit de prendre la décision, et c’est vraiment une question de décision, «d’accepter». C’est à ce point énorme de réaliser qui je suis que j’ai du mal à l’accepter. Accepter ma grandeur, accepter que je suis «divine», non pas une partie ou un membre de la divinité mais toute la divinité. Qu’est-ce qu’être «membre» de quelque chose ? Ceci est profondément ancré en nous. Nous sommes membres d’associations, membres d’une famille, d’une religion, d’un parti politique… Eh bien ce sont nos relents de troupeau.

«Avant de passer à l’humanité nous étions des animaux et donc membres de troupeaux. Nous étions au paradis terrestre, c’était le bonheur, tout allait bien, on s’aimait, on se nourrissait à volonté, jusqu’au jour où une certaine Eve (la malheureuse !) a cueilli le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal et l’a partagé avec Adam. A partie de cet instant, ils ont expérimenté la dualité. Eve étant mon principe féminin qui est l’esprit et Adam, mon principe masculin, qui est la matière, et me voilà coincée là dedans, dans la dualité et la guerre entre les deux. Me voici sur terre dans cette dualité infernale. Je viens juste de quitter le paradis terrestre pour grandir en conscience. Je veux retrouver ce paradis, non pas en tant que membre d’un troupeau mais en tant qu’individu. Je suis venu sur terre pour cela, pour m’individualiser et réaliser que les deux ne font qu’un.

«Qu’est cet Esprit créateur ? C’est ma vraie nature. Elle est sans limites. Elle peut tout, elle sait tout, elle est abondante, elle n’obéit qu’à elle-même. C’est cela qui me permet de dire que Dieu- Déesse (ou Diesse comme j’aime à le dire!) est partout. Tout est divin. Ceci est important, parce que fondamental.

«C’est tellement énorme, c’est difficile à admettre, parce que depuis des milliers d’années, je fais passer le message dans mes cellules que je suis la pauvre créature d’un grand créateur extérieur à moi. Et depuis des années évidemment je vis le programme de survie qui est travailler, vieillir, souffrir et mourir. Eh bien moi, je n’en veux plus. J’ai choisi pour moi que ça s’arrêterait là. Parce que si c’est ça la vie, je me taille tout de suite.

«Alors pourquoi restons-nous ? parce que quelque part au fond de nous, nous savons qu’il y a autre chose, que ça peut être mieux sur cette terre, que l’on peut connaître la paix, le bonheur et l’entraide. On sait qu’il y a autre chose. J’ai fini par le trouver. J’ai réalisé que je suis toute puissante, que je suis abondante et que le reste est ma manifestation à mon image et à ma ressemblance. Plus je vais m’occuper de mon être, plus il sera en santé et abondant, plus mon avoir le sera aussi.

«Pour commencer à vivre il faut arrêter, un arrêt complet, faire demi-tour et partir dans l’autre direction qui mène à l’immortalité, pas seulement de l’âme, mais du corps aussi. Cette décision de faire demi tour est individuelle et c’est la clé de la transformation. Cela veut dire que tout ce en quoi j’ai cru tout ce que j’ai construit et édifié est à mettre à la poubelle. C’est exactement l’inverse qu’il faut faire. Je retrouve ma vraie nature créatrice illimitée. Je réalise que j’ai créé l’enfer sur terre et que je peux tout aussi bien créer le paradis. J’apprends à penser et à agir en être divin, je transmute mes peurs illusoires en amour véritable. Je découvre que la vie a un sens. Je connais la facilité et la simplicité. J’améliore ma santé à l’infini, je rajeunis, je ris, je vis Voici ce que je suis venu faire sur cette terre : m’accomplir, créer un paradis merveilleux, expérimenter un bonheur plus-que-parfait ! Le paradis terrestre se fera à l’extérieur quand je le ferai à l’intérieur. Quand je fais l’unité apparaît automatiquement la paix.»


Voici la première partie de la causerie de Ghislaine. Elle développe ensuite comment elle s’y prend pour mettre en oeuvre ce programme ambitieux. C’est vivifiant, c’est tonique, ça nous interpelle et souvent nous dérange ; mais en même temps, ça nous réveille, nous ravigote, nous replace dans la perspective d’une vie sur terre qui a un sens que nous pouvons infléchir. Un discours complètement à l’opposé de l’ambiance de sinistrose dans laquelle on essaie de nous maintenir aujourd’hui. Les jeunes sont encore peu nombreux à assister à ce genre de manifestations, mais ils y viennent et lorsqu’ils y sont parvenus, ce sont les plus enthousiastes, c’est normal c’est de leur âge. Espérons que les graines semées par Ghislaine tombent en terre fertile.

Ghislaine Saint-Pierre Lanctôt
Une brise vivifiante venue du Québec!
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Ghislaine est originaire du Canada, où elle a pratiqué la médecine, spécialité «phlébologie», pendant une vingtaine d’années. Déçue par le système médical qui ne répond pas à ses aspirations, elle écrit en 1994: La mafia médicale. Elle y dénonce un système au service de l’argent et incapable d’apporter de vraies solutions aux problèmes de santé. Ce livre provoque une vive réaction dans l’establishment médical. Le collège des médecins (conseil de l’ordre) lui intente un procès. Celui-ci durera 2 ans, au bout desquels elle sera condamnée par ses pairs pour haute trahison. Elle quitte alors la médecine et approfondit la réflexion entamée avec cet ouvrage. Elle avait compris que tous les pouvoirs établis solidement à la surface de cette planète (pouvoirs économiques et financiers, politiques, religieux…) fonctionnaient de la même façon. Sept ans plus tard sort un deuxième livre « Que diable suis‑je venue faire sur cette terre ?» Le titre en forme de boutade est révélateur de l’ampleur de la remise en question entreprise. Ghislaine expérimente maintenant le concept de «souveraineté de la personne». L’ouvrage relate cette expérience. C’est un guide pratique à l’usage de toute personne souhaitant faire l’expérience du bonheur sur la terre et du bien‑être généré par le fait de devenir créateur conscient et responsable de ses conditions de vie. Elle organise maintenant des conférences et des ateliers sur ce thème. Elle témoigne en être libre et responsable, de son parcours et de ses expériences avec une vitalité et un humour contagieux.

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